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La création d’entreprise : les étapes

J’ai créé et repris plusieurs entreprises.

  • 2004: reprise « temporaire » de l’entreprise familiale pour une continuité d’activité jusqu’au départ à la retraite du responsable d’exploitation (2008)
  • 2008: création de la société Arc Gestion avec rachat du fond de commerce de la société ARC
  • 2016: cession de parts de la société Arc Gestion avec intégration de la société dans le Groupe ADDICTT
  • 2019 : reprise avec mes associés de l’activité RI2T logiciel par la société Arc Gestion Aquitaine, filiale de la société Arc Gestion
  • … et ce n’est peut-être pas fini car d’autres projets sont dans les tiroirs…

Aussi, par expérience, je sais que le processus de création ou reprise d’entreprise est semé d’embûches. En France, les démarches administratives sont longues et complexes.

Le statut juridique de l’entreprise:

Une fois que vous avez correctement défini votre projet et votre business plan, il faut se poser la question de la forme juridique de l’entreprise à créer.

Il existes plusieurs formes : Autoentrepreneur, Entreprise Individuelle (EI), SARL ou EURL, SAS ou SASU,… Chacune de ses formes présente des avantages et des contraintes.

Pour faire votre choix, il faudra vous poser plusieurs questions:

  • Suis-je seul ? ou ai-je des associés ?
  • Quel chiffre d’affaire vais-je réaliser ?
  • Quel capital suis-je en mesure de mettre à la création ?
  • Quel statut ? Travailleur non salarié? Travailleur salarié ?
  • Quels sont les risques que je suis prêt à prendre ? biens personnels ? liquidités?

Un avocat et/ou un expert comptable pourront vous aider à faire le bon choix.

Les statuts de l’entreprise :

Les statuts doivent mentionner plusieurs choses:

  • Le nom de la société et sa dénomination commerciale
  • L’adresse du siège social
  • La forme juridique et le capital
  • La liste des associés et leur part au capital
  • Qui est le gérant de la société

Ces statuts devant comporter des mentions obligatoires, il faut vous faire aider d’un avocat ou d’un notaire.

La plupart des notaires proposent des prestations d’accompagnement, de conseil et de rédaction dans le cadre de la création et reprise d’entreprise. Mon expérience a montré que les frais de création chez mon notaire était moins important que chez un avocat. Ces conseils en terme de gestion de patrimoine et dans la rédaction de l’acte de rachat d’un fond de commerce étaient plus avisés.

Les statuts de la société pourront vous être demandés régulièrement (comme votre futur KBIS). Les banques étudient ces documents notamment pour la mise en place de financement ou tout simplement pour le dépôt du capital social.

Acheter des statuts tout fait sur internet (ou encore pire, copier des statuts) n’est pas une solution de simplicité. C’est généralement mettre le doigt dans des problématiques juridiques à court, moyen voire long terme. Aussi, il est préférable de bien se faire accompagner dès le départ.

Les statuts devront être enregistrés auprès du centre des impôts. Cette démarche est payante. Un des associés devra faire l’avance puis se fera rembourser par l’entreprise créée.

Le compte bancaire de dépôt du capital social de la société :

Le capital social d’une société doit être déposé par les associés (personne physique ou personne morale) sur un compte bancaire dédié.

La levée du capital sera possible qu’après la fin du processus de création et selon certaines conditions.

Il ne faut pas négliger le montant du capital de la société. Ce montant représente pour vos clients et vos partenaires votre capacité à croire à votre projet.

En effet, mettre un capital de 1€ pour la création d’une entreprise n’est pas la même chose que mettre 100.000€. Votre implication et le risque que vous être prêt à prendre ne sont pas à la même hauteur. Pourquoi un partenaire ou un investisseur vous suivrait si vous-même ne prenez pas de risque.

Toutefois, je conçois qu’il n’est pas forcement simple de mobiliser des fonds et d’avoir assez d’économie personnelle pour monter son projet professionnel.

Sachez qu’il existe plusieurs formes d’apport :

  • L’apport en numéraire correspond à des sommes d’argent.
  • L’apport en nature, vous mettez des biens dans le capital (ex: murs).
  • L’apport en industrie si vous êtes en mesure de prouver la « finançabilité » de vos connaissances ou de votre savoir-faire.

L’annonce légale de création d’entreprise :

Vous devez faire publier une annonce dans un journal d’annonces légales avant que l’entreprise ne puisse être immatriculée.

L’annonce légale contient les informations suivantes:

  • Le nom de la société et la dénomination commerciale
  • L’adresse du siège de la société
  • La forme juridique et le capital
  • La description de l’activité de la future entreprise.

Le journal d’annonces légales facture la publication au nom de la société en formation. Il faudra généralement qu’un associé avance les fonds. Ce sera mis sur son compte courant associé. Il pourra se faire rembourser par l’entreprise une fois qu’elle sera immatriculée.

Le dossier au Centre de Formalités des Entreprises (CFE):

Le dossier nécessaire à l’immatriculation de la société comprend :

  • Un CERFA (selon le statut de la société)
  • Un exemplaire des statuts définitifs signés
  • L’attestation de dépôt du capital social auprès de votre banque
  • Une copie de l’avis d’insertion de l’annonce légale
  • Les copies des pièces d’identité des dirigeants

Cette liste n’est pas exhaustive.

C’est le Centre de Formalités de Entreprises qui délivrera le numéro d’immatriculation de la société (SIREN / SIRET).

Formation à la gestion d’entreprise:

Avant même de pouvoir immatriculer votre entreprise, selon votre niveau d’étude, vos expériences, votre métier,… vous pouvez être obligé de suivre un stage auprès de la Chambre de Métier ou de la Chambre des Commerces.

Ce stage à plusieurs objectifs:

  • Vous sensibiliser à la gestion d’une entreprise
  • Vous donner les informations nécessaires aux démarches de création
  • Vous aider à monter ou contrôler votre Business Plan
  • … autant d’éléments qui vont, en quelques jours, vous faire gagner du temps (et de l’argent!).

On ne s’improvise pas gérant d’une entreprise. Être expert dans votre métier, ne fait pas de vous un Gestionnaire et encore moins un comptable.

Lors de ces stages de créateurs d’entreprise vous allez connaitre les démarches administratives, vous aborderez des outils (de gestion, compta, marketing,…) et vous constituerez un réseau professionnel avec les consultants qui interviennent mais aussi entre stagiaires. Les échanges et les retours d’expérience sont autant de leviers et d’astuces pour vous !

Ne négligez pas la formation ! Il ne s’agit pas d’une perte de temps et d’argent mais d’un investissement dans votre projet professionnel.

 

Et, après tous ces démarches ….

A l’issue de toutes ses démarches, vous pourrez commencer votre activité professionnelle.

Je vous conseille de vous faire accompagner dans vos démarches ou de les déléguer totalement à des professionnels:

  • Comptable
  • Avocat
  • Notaire

Pour bien les choisir, il vous faut avoir de bonnes relations avec eux dès le départ. La confiance, le conseil, l’écoute,… sont autant d’éléments à prendre en compte. Vous aurez besoin d’eux tout au long de la vie de la société !

L’informatique de gestion

J’accompagne les entreprises dans la mise en place de logiciel de gestion et de comptabilité. Les entreprises ont des obligations en terme de facturation. Des logiciels existent. Il est également important de se faire accompagner sur le choix d’une solution. Commencer à facturer sur Word ou Excel, faire le choix de telle ou telle solution par recommandation d’un comptable ou d’un ami peut être dangereux car une solution répond à des besoins métiers. Votre métier n’est peut-être pas celui de votre ami.

S’abonner à un logiciel, se former, mettre en place de chose puis s’apercevoir que ça ne répond pas aux attentes et devoir réinvestir (temps et argent) dans une autre solution, n’est certainement pas la stratégie à adopter.

Il faut avoir en tête que les économies de maintenant ne sont pas forcement les économies de demain. Un contrôle fiscal, un traitement non centralisé de l’information, des erreurs de facturation, des relances de paiement non réalisées correctement,… sont autant d’éléments qui vous couteront cher !

Conclusion:

Je ne suis pas expert en création d’entreprise mais mes expériences me permettent de vous communiquer ces étapes dans la création d’entreprise. J’ai toujours été accompagné par des experts. Aussi, j’ai pu oublier certaines choses dans le processus de création.

Faites comme moi, demandez des conseils également à la CCI, à la chambre des métiers, aux fédérations métiers,… à des professionnels dont c’est le métier : avocat, comptable, …